Slc Cgil Puglia Sindacato Lavoratori della Comunicazione
Les Grèves et manifestations de mai 2016 en France correspondent aux mouvements contre le gouvernement français de François Hollande et contre la loi travail appelée loi El Khomri, du nom de la ministre du travail.
Le projet de réforme du code du travail a été présenté fin mars en conseil des ministres. Depuis sa présentation, le 18 février, par la ministre du travail, Myriam El Khomri, ce texte fait l’objet de très vives critiques, à gauche et chez les syndicats.
Le gouvernement socialiste de François Hollande et de son premier ministre, Manuel Valls, de plus en plus impopulaires, a recouru à l’article 49-3 pour faire passer en force la loi travail. Le projet a donc été adopté sans vote, ce qui a attisé la colère de la rue.
L’article 49-3 fait partie du « Titre V » de la Constitution de 1958.
Que dit le texte ?
« Le premier ministre peut, après délibération du conseil des ministres, engager la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la Sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l’alinéa précédent. Le premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session. »
Concrètement, le conseil des ministres peut décider seul de l’adoption d’une loi sans passer par le Parlement, mais seulement une fois par session parlementaire pour un autre projet de loi.
« Nous avons le devoir d’aller de l’avant, de dépasser les blocages » a affirmé Manuel Valls.
Des milliers de manifestants ont défilé à Paris au cours de journées émaillées par des affrontements entre casseurs et forces de l’ordre ainsi qu’à Nantes, Lyon, Bordeaux ou encore Toulouse avec de nombreux débordements.
Durant la journée du 17 mai, il y a eu 87 interpellations, dont 12 à Paris, et au moins 5 policiers ont été blessés dont un sérieusement à Lyon en, marge de la manifestation.
Les heurts entre les forces de l’ordre et casseurs ont ainsi pris une tournure plus violente.
Les journées d’action se succèdent à l’appel des syndicats et fustigent la loi travail et le gouvernement avec des slogans:
« Non à la casse du Code du travail, retrait du projet de loi »
« 49-3: Honte à toi Valls, PS de droite »
« Ce que le pouvoir fait, la rue veut défaire »…
Le désormais habituel « tous ensemble tous ensemble grève générale ! » retenti dans les cortèges.
La centrale syndicale a décidé de durcir la contestation pour obtenir le retrait du texte, appelant à la prolongation des divers mouvements de grève et des blocages de raffineries.
D’après la CGT, la grève a été votée dans les 8 raffineries du pays.
Le gouvernement est résolu à l’épreuve de force face à la CGT.
Des grèves reconductibles sont aussi prévues chez les routiers, les dockers, les marins, les facteurs, à la SNCF ainsi qu’à Paris Aéroports – le rejet de la réforme du code du travail se greffant parfois sur des revendications propres à chaque secteur.
A ce jour, la pénurie de carburant est déjà bien étendue sur le pays et le premier ministre envisage de recourir à la force pour débloquer les raffineries.
Nul doute que l’on n’a pas fini de parler de cette fameuse loi travail dans les jours et les semaines qui viennent.
